La couleur des sentiments

Titre : La couleur des sentiments
Auteu
r : Kathryn Stockett
Edition : Babel
Pages : 517

Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.

La jeune bourgeoise blanche et les deux bonnes noires, poussées par une sourde envie de changer les choses malgré la peur, vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

J’avais regardé il y a des années le film sans m’intéresser au livre qui l’en a inspiré. C’est donc avec un regard tout nouveau que je me suis plongée dans la lecture de ce livre. 

Le livre aborde le quotidien des femmes noires domestiques au sein de familles blanches bourgeoises dans une époque ségrégationniste très forte. 

J’ai beaucoup été touchée par ces femmes noires qui, contraintes de subir le mépris et la discrimination se renferment dans le mutisme. Alors quand l’occasion se présente de raconter leurs histoires afin d’ouvrir les consciences et changer les choses, on a hâte de voir ce que cela va donner.

Le livre combine entre des moments bouleversants et d’autres plus hilarants faisant valser nos émotions dans tous les sens. Il nous offre également de multiples intrigues qui maintiennent le suspens au fil des pages. 

J’ai aimé le personnage d’Aibileen, une femme de principes, croyante et bienveillante.  L’amour et l’affection qu’elle porte aux enfants blancs est poignante. Il y a aussi Minny qui par son caractère bien trempé et son répandant m’a beaucoup fait rire. 

Bien que le scénario de départ m’ait beaucoup emballé , j’en attendais un peu plus en termes d’actions et de rebondissements. J’ai aussi trouvé que ça tirait un peu en longueur à certains moments ce qui plombait le rythme. Malgré une fin qui m’a laissé un peu perplexe , j’ai tout de même passé un bon moment dans ma lecture. 

“La couleur des sentiments” est un roman choral qui dénonce la stupidité humaine de la discrimination raciale. C’est aussi un livre qui nous parle de l’entraide ainsi que de l’amitié entre femmes dans une société raciste et misogyne. 

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